Être nu, c’est un acte de protestation, de vulnérabilité et de liberté. Pour la jeune femme iranienne, Ahou Daryaei, se dévêtir devant son université a été un acte de bravoure et de résistance contre un régime qui dicte ce que les femmes doivent cacher. Dans des pays où le corps des femmes est sévèrement contrôlé, se montrer sans voile est déjà risqué ; être nue, c’est transgresser les interdits au péril de sa vie. Cet acte symbolise une volonté profonde d'être soi-même, sans honte ni contrainte.
En France, en Occident, nous avons la liberté d’être nus sans risquer la prison ni la mort. Dans mes stages de transformation, comme celui du cycle "L’Or du Temps", chacun est libre, pour recevoir un massage d’explorer cette nudité en toute sécurité, et se libérer de ses peurs et des conditionnements qui voilent encore l’authenticité. Bien sûr, nos contextes sont différents, et l'acte de nudité en France n’a pas la même portée que celui d’une femme iranienne risquant sa vie pour protester. Cela nous invite d’autant plus à apprécier cette liberté que nous avons de nous reconnecter à nous-mêmes sans crainte. C’est une chance unique de guérison, un retour à l’innocence où le corps est accueilli tel qu’il est.
Alors, je dédie le cycle l’or du temps à Ahou Daryaei, Mahsa Amini et à toutes ces femmes exemplaires et courageuses qui, à travers leur acte de nudité, défient les oppressions et nous rappellent l'importance de guérir de nos propres blessures. Elles nous inspirent à dépasser nos peurs et à incarner pleinement la liberté d’être, dans cette vie, pour elles et pour nous. Merci à ces femmes, merci pour leur courage.
La deuxième photo a été prise lors d'un atelier d'art thérapie que j'ai organisé en 2022.