01. mai 2020
A propos de la nature humaine et des virus
A propos de la nature humaine et des virus
1/7 J’apprends en marchant, j’apprends avec les pas que je fais, les uns après les
autres. Chacun d’eux me rapproche d’un but qui m’échappe. L’objectif, c’est d’être debout et de marcher, un pas après l’autre. Et s’il y a un objectif au départ, qui me pousse à me lever et à marcher, au moment où je
marche, je l'ai oublié, pris par l’intensité de l'action.
Oser faire ses premiers pas ! Le premier, c’est risquer de tomber. Imagine-t-on un enfant ne pas se relever
et refuser de marcher !
Nous sommes, je suis, vous êtes fait pour aimer marcher. Nous pouvons tomber, nous nous relèverons
toujours. C’est notre nature. Alors, si vous êtes à terre, prenez le temps de la sentir, cette Terre, que vous
touchez par la grâce de la gravité, cette force issue de la rotation de la terre sur elle-même.
Sentez-la, cette force de rotation. C’est elle qui vous a mis à terre. Et sentez maintenant combien vous
pouvez vous relever pour faire opposition à cette gravité !
Voilà, vous êtes debout.
2/7- L’Homme est un sacré animal. Il a ceci d’étrange qu’il croit penser par et à
partir de lui-même, alors que, dans l’immense majorité, il pense par les autres.
Penser. Quel mot incroyable, c’est un acte sans saveur et sans effets directs apparents, qui crée la
réalité du monde où nous vivons. Avec cet acte, qui jamais ne cesse, nous sommes au monde et il est à nous, car nous pouvons ensuite agir sur lui.
Et même si nous pensons penser individuellement, nous pensons les idées que d’autres ont élaborées
bien avant nous. Nos idées viennent de tous les reliquats de ce que nous avons mémorisé, avant même d’avoir le plein usage de la parole. Nous avons ingéré tant et tant d’informations
et de connaissances, sans pouvoir les vérifier toutes, que nous les pensons comme des vérités.
Dieu existe parce que le curé, le pasteur, l’imam, le rabbin, mon père, ma mère et tout le monde me
l’a dit.
La Terre est ronde parce que cela a été démontré par des savants et que mon père, ma mère et des
professeurs me l’ont dit.
Je peux vérifier cette dernière assertion par mes capacités d’analyse et avec des mesures et des
calculs. Pour la première, Dieu existe, je risque de ne pas trouver de réponse en pensant, ni en cherchant une réponse dans la mesure et les calculs.
3/7- Si penser m’est facile, il y a des idées plus difficiles à penser que
d’autres. Ainsi, la question du sens de mon existence, de celles de mes semblables et de toutes les formes de vie dans l’univers est plus difficile à penser. Je peux me dire qu’elles
existent parce qu’elles doivent exister, et c’est tout. J’aurais beau penser la chose et la repenser, je ne suis pas sûr d’obtenir de réponse plus précise. Car cette dernière n’est
peut-être pas du ressort d’un mode de pensée analytique. Ma pensée sensible, celle qui sent par d’autres sens que la réflexion, celle qui perçoit le monde par le corps et par d’autres
organes que l’endroit qui pense, peut m’amener à percevoir. Il y a des réponses aux questions posées qui s’obtiennent par la perception de nos sens ! Je peux ainsi penser à mes amis,
mais c'est par mes sens que je les perçois et que je peux apprécier leur présence.
4/7- Qu’est-ce que je perçois
réellement ? Si je fais confiance à mes sens, il leur arrive de me faire percevoir la réalité de manière trompeuse. Les sens sont nombreux, au moins cinq, voire six : le
toucher et le mouvement, l’odorat, le goût, l’ouïe, la vue et tous les autres que l'on rassemble sous le sixième sens. C’est bien ce dernier qui interroge ! Si je sais que mes sens
peuvent me tromper et qu’ils sont parfois faillibles, j’ai alors un avantage, je peux patienter, vérifier et comparer avec d’autres sens, les miens ou ceux d’autres personnes. Cela ne
signifie pas que je ne me trompe pas. On peut collectivement tous se tromper, avec tous nos sens. Pourtant, je n’ai que mes six sens pour vivre dans ce monde et je n’ai que ma raison
pour trier, patienter, comparer et vérifier.. et parfois me tromper. Alors, c’est bien leur usage, à mes six sens, qui m’apprend à être un expert et à devenir un détecteur de
vérité.
5/7- Si je veux penser Dieu pour mieux le rencontrer, alors je ne trouverai
qu’illusions et mensonges.
Si je veux rencontrer Dieu, que certains appellent aussi l’Univers, la Vie ou ses Mystères,
c’est bien par tous mes sens que je peux le rencontrer. Surtout si cette chose, cette Vie et ce Dieu sont partout autour de moi. Je suis Dieu et Dieu est moi.
Par exemple, il me suffit de sentir et de regarder cette fleur... de la regarder vraiment.
Il ne s’agit pas d’un regard distrait. Je la regarde vraiment et je me demande : d’où vient-elle ? Combien de temps a-t-elle dormi dans le sol ? Comment a-t-elle survécu au
gel et à la neige, ou au soleil brûlant du désert ?
La voilà qui germe, car les conditions sont réunies. Elle se transforme. Elle effectue sa
mue, sa métamorphose. De ce minuscule bout de matière, voilà qu'apparaît une fleur colorée, aux pétales ciselés dans une forme géométrique dont la rigueur mathématique étonne.
Cette perfection que j’admire, tout cela, ce sont mes sens qui me disent que c’est un miracle. C’est la vie ! Dieu.
6/7- Dieu ! Quel nom bizarre pour une idée qui a été remplie de
leurs peurs, de leurs ignorances et de leurs violences.
Au nom du mystère de leur vie sur cette planète Terre, de cette expérience
renouvelée dont leur mémoire s’oblitère de leurs multiples passages, ils ont donné des noms à toutes les choses. La dernière de ces choses qu’ils n’ont pas comprises,
ils l’ont appelée Dieu.
C’est devenu un mot fourre-tout, où en son nom, chacun y est allé de sa violence ou
de sa créativité.
Architecture et peinture, musique et danse, tels des enfants féconds, les humains
ont offert à la Terre ces créations futiles pour marquer la déférence à ce mot : Dieu. En son nom, des crimes, guerres et tortures ont été commis. Le voilà maintenant
qui nous fait frémir car, en son nom, les humains sont devenus dociles et soumis. D’autres se croyant émancipés du mot, portés par cette liberté ont créé, aimé, peint,
écrit et tué de la même manière qu’avec le mot.
Un mot est un mot. Il ne nous dit que ce que nous voulons bien entendre de lui
!
7/7- Les microbes, les bactéries et les virus existent
parce que des gens me l’ont appris et m’ont dit que certains étaient dangereux. Si maintenant quelqu’un vient et me dit qu’ils sont mes amis, je vais
m’interroger sur l’esprit de cet ami. Est-il réellement mon ami à me dire que les virus sont mes amis ? Veut-il ma mort en me disant cela ?
Ainsi, quand on me dit autre chose que ce en quoi je crois, je ne sais plus
que croire. Surtout si on me dit des choses que je ne peux pas vérifier avec mes sens.
On me dit qu’il y a un virus de la grippe. Je sais que si je rencontre des
gens qui ont le virus parce qu’ils toussent et ont de la fièvre, je pourrais l’avoir aussi. Mais je sais aussi que je pourrais ne pas l’avoir. Je pourrais
aussi l’avoir sans fièvre et sans toux.
De là à croire que ce virus est un ami, certains ne franchiront pas le pas,
par manque de preuves.
Certains pensent que Satan serait la cause du mal, celui qui rend de pierre
le coeur des hommes. Dieu, le bon père, prendrait soin de nous, à condition que nous respections des lois. Des lois que des Hommes ont édictées, en disant que
cela vient de Dieu.
Et je dis : “Satan n’est qu’une invention des Hommes pour faire peur et pour
ne pas chercher à comprendre ce qui les rend méchants, cupides, cruels et meurtriers. Et si la violence des Hommes ne venait que du coeur, du corps et de
l’esprit des Hommes blessés, traumatisés et humiliés par la violence subie et vue dans leur enfance ?" Et si c’était aussi simple et terrible que cela. Vous
allez penser que Satan n’est qu’un dérivatif et un prêt-à-penser.
Et pour les méchants virus qui sont nos amis ?
Jean-Guillaume Bellier mai 2020
tagPlaceholderCatégories :